Le cowboy à l'Elysée

Western métaphorique !

Le Cowboy file d un plateau à l autre il faut rassembler les bêtes. Le cowboy gueule et conspue les les cornus. "A droite ! Et en même temps à gauche ! Filez au milieu et baissez les cornes ! Sales bêtes ! Le chemin est au milieu !" Le cowboy surveille les veaux ! Il ne faut en perdre aucun et pour cela on va les parquer, puis les dociliser, puis enfin les marquer ! On marque le bétail pour bien l enregistrer ! Bien le comptabiliser et surtout le valoriser. Les bêtes à cornes valent cher ! Une fortune même pour celui qui sait contraindre le troupeau ! Et le cowboy le sait bien !

Il redouble d' énergie sur son poney de course, il faut mater le troupeau pour éviter qu il ne change de direction. Il y en a déjà trop errant dans les rues, des vaches devenues folles, cherchant la liberté de droite à gauche, de gauche à droite mais surtout pas au milieu, ce chemin si rectiligne vers l'abattoir moral, celui que voudrait imposer ce cowboy fou de colère sur son canasson. Les bêtes perdues valent un pognon de dingue pour les passeurs, ceux qui marquent le cul au fer, ceux qui vendent le fer, ceux qui chauffent le fer, le fer est dans le fruit du profit et le cul de la bête. Le cowboy s'excite, il faut enfermer le troupeau docile, le soigner de privilèges pour que de ses meuglements, il attire vers l écurie les bêtes perdues.

Et puis enfin le cheptel est identifié, il sera bon pour bien se diriger tout droit dans l'isoloir, le bracelet des privilèges à la patte. Il se jettera comme un damné sur le papier qui lui assurera le foin, l eau et la reconnaissance de sa grande docilité. Juste bon à traire mais impropre à bouffer, la viande maintenant avariée par l hormone injectée, qui fait son office de pute dans le corps des biens votants l imagine le cowboy sur son baudet.

Le cowboy est l élu et les grands propriétaires lui seront reconnaissants pour encore 5 longues années de ravages des grands espaces. On ne fait plus la différence en le cowboy et l âne qu il est devenu seulement mûe par ses deux courtes pattes ne lui assurant maintenant qu une courte vue.