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Blog de Dominique Simoncini
26 mai 2007

Le colloque Polar : Contenu et interventions.

1ère intervention. Présentation du colloque par Didier Bombail (Polar) et Loïc Borie (CRESS)

Intervention de Jean Claude Skrela : insiste sur le respect de l'intégrité physique de l'athlète ainsi que sur une planification respectueuse du plaisir de jouer afin de ne pas provoquer de rupture dans la carrière de l'athlète.

Intervention de Georges Cazorla (professeur à l'université de Bordeaux)

Son intervention insiste sur l'aspect de l'entraînement chez l'enfant, selon l'éthique on ne peut pas expérimenter sur l'enfant comme on le ferait sur l'adulte. C'est pourquoi les études sont plus longues et encore inachevées.

Selon ses études, l'enfant ne répond pas comme l'adulte à la contrainte de l'effort. Il freine naturellement et contrôle son activité physique. A contrario, l'adulte qui s'entraîne cherchera à repousser ses limites et repoussera le seuil de la douleur. Cela complexifie donc toutes recherches comparatives.

Les dernières années ont apporté de nouvelles informations sur la préparation physique chez l'adulte. On a maintenant de plus en plus une vision de la spécificité de l'activité, de l'action, du poste, voire du geste dans le spécifique plutôt que d'une préparation physique empirique.

On constate aussi que Georges Cazorla rejoint sur certains points les recherches de Gilles Cometti (Université de Dijon), notamment sur les bénéfices du travail intermitent. Seule son approche sur le maintien de l'entraînement dans la filière aérobie diffère quelque peu.

L'enfant fait de l'intermitent, il court naturellement, il n'y a qu'à observer une classe d'enfants dans une cour d'école pour constater ques les enfants font instinctivement de l'intermitent sans le savoir. Donc rien ne s'oppose à faire travailler l'enfant par des activités ludiques si l'on cherche à l'entraîner.

Il propose aussi de renomer les activités dites "anaéorbie". En effet, selon ses constatations et celles d'autres chercheurs, l'O2 apparaît au bout de 2,56 secondes....!? Si il y aproduction d'oxygène aussi rapidement, y-aurait-il donc une filière anaérobie lactique et une filière anaérobie alactique ?

De plus, ses recherches poussent à penser que le développement des qualités "aérobie" sont à entretenir afin d'améliorer les transports gazeux ainsi que le phénomène de re-synthèse.

Autre point intérressant soulevé par le professeur Cazorla, la vitesse de propagation neurologique (commande nerveuse) est deux fois inférieur à celle de l'adulte (50 mètres seconde chez l'enfant, 100 mètres seconde chez l'adulte.)

De plus la glycolyse (utilisation des substrats glycogèniques) n'est pas maturation dépendante. Ce n'est donc pas la maturité de l'enfant qui augmente le phénomène de glycolyse chez l'enfant. Il constate qu'elle est environnement dépendante et entraînement dépendante...!!?

Avant la puberté, l'enfant ne développe pas ses qualités musculaires. L'entraînement chez l'enfant aura donc pour principal effet d'améliorer la conduction neuro-motrice, (influx nerveux, recrutement nerveux, augmentation de la surface de la plaque motrice).

Le travail du développement de la vitesse chez l'enfant sera optimum entre 11 et 14 ans. Il ne propose pas une différenciation entre les garçons et les filles ? Gilles cometti est plus précis sur ces points. La maturité des filles dépend de l'apparition des règles, le travail en force/vitesse est proposé avec un décalage chez les filles.

Dernier point intéressant soulevé par le Pr Cazorla : le point d'atteinte de V02max chez l'enfant est autour de 1 minute à 1 minute trente alors que chez l'adulte il commence aux alentours de 2 minutes à 2 minutes trente. De plus, l'enfant récupère plus rapidement que l'adulte d'où cette faculté de répéter de nombreuses fois des efforts parfois violents mais brefs. Le déficit glycolitique chez l'enfant pourrait donc s'expliquer par des capacités aérobies moins élevées (conso max d'02 ou V02 inférieure, endurance aérobie inaboutie et peu développée, technique gestuelle non corrigée l'économie de locomotion). 

Intervention De Raymond Veillette professeur à l'niversité de Laval Canada. Vitesse (réaction, agilité vitesse résistance, endurance de vitesse...)

Il décompose l'action de vitesse selon 4 phases définies et précises :

1-la vitesse de réaction

2-la capacité d'accélération

3-la vitesse d'action

4-l'endurance de vitesse et décelération.

Ces quatres phases doivent être travaillées indépendament en prenant en compte chacun des critères qui les qualifient.

Il prend un exemple dans le football où il est nécessaire de diminuer les distances de sprint si l'on veut augmenter les qualités de vitesse (15,20,25 mètres).

On est plus souvent dans les qualités d'accélérations que dans la vitesse maximale. C'est donc une capacité à répéter des efforts dynamiques qu'il convient de travailler si l'on cherche à préparer l'athlète à la contrainte de son spécifique.

Cette proposition quoique intéressante n'est pas nouvelle. Elle est aussi développée par Gilles Cometti. Là où je me suis opposé avec le professeur Veillette c'est dans son approche du développement des qualités de vitesse extra-contextuelles.

En effet, je partage depuis déjà un certain temps l'avis de Gilles Cometti qui préconise de développer les qualités de vitesse donc de force au plus près du spécifique. Pour ce faire, il organise ses séances en faisant des exercices couplés, développement de la force/vitesse +application contextuelle du geste. Alors que Raymond veillette exclut le contexte et préconise un développement nu et brut des qualités de vitesse sans s'attacher au contexte qu'il laisse au coach de l'équipe.

Ses préconisations dans l'organisation de ses séances sont variées et intéressantes. Il fait varier les type de starts sonors visuels, kynéthésiques...les positions de départs (couché, assis, dos tourné, avec rebonds sur le côté, droit , gauche, en arrière en avant...) C'est là qu'il est contradictoire puisqu'il organise en fait des séances où il remet ses athlètes dans des postures ou des actions proches du spécifique.

De même qu'il préconise d'organiser ses séances de musculation en mettant en contraste du travail explosif, pliométrique ou de vitesse.

Il préconise lui aussi une analyse pointue de l'activité en prenant par exemple le ski où il n'existe pas une force mais des expressions de la force. Rien que pour cette phase nous nous sommes réconciliés .....autour de l'apéritif.

Intervention du Docteur Christophe Baudot : La réathlétisation

Cette intervention sur la réathlétisation nous permet de toucher du doigt la complexité et la méconnaissance que nous pouvons avoir dans ces domaines. Cette intervention a mis en valeur la nécessité de dialoguer avec le staff médical afin de bien connaître l'ampleur de la blessure (une évidence....) mais surtout de bien maîtriser son sujet.

Il préconise une reprise de l'activité course légère sur le terrain à J + 5 pour un claquage, stade 2 aux ischios. Le diagnostique doit être précis car en cas d'erreur .....pour lui les bénéfices sont énormes surtout pour les cas de récidives qui sont considérablement diminués, si l'on adopte ce type de protocole. De plus, il admet que l'impact psychique est positif car il permet à l'athlète de revenir rapidement au contact de ses co-équpiers. A contrario, il admet aussi que ce protocole est parfois lourd car si il ya eu blessure, c'est souvent un signal qu'envoie l'organisme et que faire revenir l'athlète aussi vite sur le terrain peut le priver d'un repos psychologiquement salvateur.

C'est l'athlète qui doit choisir afin de respecter ses sensations.

Une polémique s'est engagée avec un de ses confrères qui lui préconisait la rééducation en cabinet qui n'augmente pas le délais de récupération mais c'est sur la récidive que le docteur Baudot a été le plus catégorique.

Quant à moi, je préconise le maximum de précaution. Nous ne sommes pas propriétaires des athlètes. Nous sommes dépositaires de leur intégrité physique et rien que cela doit nous engager à la plus grande prudence quelques soient les enjeux.

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