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Blog de Dominique Simoncini
11 septembre 2009

Les éléments démotivateurs dans l'équipe sportive et en entreprise

Les éléments démotivateurs :


Il existe des liens connexes entre l'entreprise et l'équipe sportive, la conduite d'équipe de projet ou d'équipe sportive répond à certaines règles communes.

A l’heure ou le regard s’inverse, certains ont tendance à reconsidérer un certain nombre d’options auxquelles ils ont cru et qu’ils ont largement défendues.

J’en fais partie.

Tout le monde ou presque  s’accorde à donner une grande importance à la motivation dans la réalisation de performances sportives et de tout type de performance d’ailleurs, dans leur réalisation, mais surtout dans leur préparation : pour nous l’entraînement, pour le cadre la conduite de projet d'entreprise.

J’ai donc beaucoup prôné, parce qu’y croyais, le « management par les valeurs », l’importance de développer une « vision » et surtout de la faire partager, en un mot l’importance de développer chez les autres des croyances qui leur feraient faire de façon « autonome » ce que je trouvais bien. Certain pourrons imaginer que c'est là une forme de manipulation, mais en faite c'est le propre de tout projet de performance ou d'entreprise. Car sans vision, il n'existe aucune croyances, et sans croyances point de découverte.

C’est ainsi tiré du livre  de Pete Mazany: Teamthink qui relate la façon dont les composantes humaines ont été managées pour  les équipes de Nouvelle Zélande qui ont par deux fois ravi la Coupe de l’América. A l'identique une partie des avancées de Pete Mazany furent exploitées par le défi Suisse Alinghi avec le succès qu'on lui connait.

Je ne renie pas l’importance d’une vision explicite d’un projet : savoir ou l’on va, comment on y va, avec quelles règles du jeu et quelles valeurs, avec quelles ressources également.

Prennons l'exemple d'un jeune qui se met au saut en hauteur:

Si la vision du coach est qu'il peut atteindre 2 mètres il devra lui expliquer pourquoi mais aussi comment avec quels moyens et surtout lui démontrer qu'il dispose des qualités nécessaires. Le ratio différentiel entre la performance attendue et les moyens mis en oeuvre devra être le plus précis et surtout le plus proche de la réalité.

Sinon les croyances deviendrons ephémères et surtout disproportionées le crédit du coach s'effacera et l'envie disparaîtra.

Par contre, et donc avec le recul, il  existe un élément essentiel quant à la motivation sur le moyen et long terme : il s’agit de la crédibilité.

Non, on ne peut pas considérer que les entraîneurs, que les sportifs de haut niveau vivent dans l’éternel présent et vivent avec souplesse selon le cours des événements.

Oui on leur doit le respect, non on ne devait pas leur mentir volontairement.

Non on ne devrait pas leur mentir involontairement c'est-à-dire par incompétence. Ce qui signifie en clair que quand on n’est pas compétent, quand on ne sait pas vraiment il est préférable de se taire ou au moins faire part de ses doutes. L’inverse créé des dégâts incommensurable dans les équipes et chez les individus.

Il est vrai qu’on est faible, qu’on adore se faire raconter des histoires. On ne demande qu’à se faire abuser par des contes, de belles histoires auxquelles on aime croire. 

Ainsi pour un leader, la grande difficulté consiste à construire des histoires cohérentes. La confusion narrative, l’incohérence, l’hétérogénéité, l’illogisme, l’irrationalité, la règle qui n’attend que la dérogation, sont autant d’objets « démotivateurs ».

Par delà la démotivation, le doute s'installe et crée une réaction de recul voir parfois de défiance. Le projet peut s'autodétruires'autodétruire par les forces qui vont s'opposer au lieu de s'additionner. Le coach dé-crédibilisé va devoir prendre du recul afin de ré-initier une relation juste et équilibré entre le "dire" et le "faire".

Il peut y avoir discussion sur les éléments d’un discours, mais la contradiction avec les faits n’est en aucun cas favorable à la crédibilité et par corollaire à l’image du narrateur.  Ce qui fait des dégâts en fait c’est la contradiction entre les dires d’intention et la factualité des décisions prises, notamment en termes d’attribution de ressources.

Le motif essentiel de cette perte d’image chez le leader réside dans l’inadaptation des ressources effectivement disponibles en regard des ambitions affichées : les yeux plus grands que le vendre, ou la vision sans rapport avec les capacités financières, humaines, informationnelles, organisationnelles ou de compétences.

Certains feront remarquer, et ils auront peut-être raison, que rien ne se ferait, rien ne débuterait, sans malentendu.

Parfois peu de moyens peuvent devenir la motivation essentielle de l'individu ou du groupe d'individus, mais cela est forcément limité dans le temps. La progression se verra forcément freinée à un moment et le palier supérieur sera difficilement atteignable.

Je sais aussi que, plus on monte en responsabilité, plus l’essentiel du boulot consiste à transformer des incohérences en histoires crédibles  mis à tenter aussi, c’est l’essence même d’une conduite de projet, d’agir sur la réalité pour la rendre compatibles avec les discours.

Si l’on ment, au moins par omission, c’est pour rendre la vie plus facile. Certains diront pour rendre la vive vivable.

Mon credo est que la confiance se construit lentement avec des acteurs fiables qui disent ce qu’ils font et qui font ce à quoi ils s’engagent. La confiance peut se détruire très vite dans les revers, l’adversité ou le manque de crédibilité. En fait quand on a confiance, on est motivé, on fait le max. Dans le cas contraire, les discours restent de surface, l’attitude générale n’est plus l’engagement, elle devient celle de la prise de distance voire du recul.

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