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Blog de Dominique Simoncini
28 janvier 2013

Un passage de mon livre pour vous en avant première !!!

Le manuscrit est en maisons d'éditions pour étude et lecture !!! Alors sansattendre voilà un petit bout de ce qui vous attend si il est édité !!! 

 

Je me plonge tous les jours dans la carte et je pointe les pics du profil de la course comme des épées avec lesquelles je vais ferrailler. Tantôt des fleurets raides et effilés qui me feront sèchement mal, tantôt contre des glaives romains, puissants qui vous assènent des coups sourds et vous assomment. Une armée de pics dans lesquels je vais m’immerger en tentant de ne pas trébucher. Je regarde la carte sans vraiment prendre l’ampleur de la tâche : cinquante ou soixante kilomètres ? Cent vingt ou cent cinquante ? Sur le papier des noms, des cols, des pics, des batailles, des escarmouches, une campagne de conquête, rien de vraiment concret. Pourtant, ils avaient l’air d’avoir tellement souffert ceux que j’ai vus en terminer ? Quelle est donc cette contrée violente qui rend les hommes si humbles ?

 

 

 

C’est faisable ! Non c’est infaisable ! J’ai envie de le faire mais pas tant que cela, je vais le faire ! Je suis certain que je vais le faire, pas de doute ! C’est pour moi ! Chaque jour je passe par plusieurs états d’âme qui me font déjà exister un peu plus. Je m’amuse de mes propres craintes, de mes certitudes et mes errances psychologiques. Je tente de visualiser les passages difficiles, de me voir fort dans ces pentes raides, rapide sur ces chemins inconnus, à la dérive dans la nuit avec ma frontale comme seul sabre laser capable de la fendre et la percer. Je me vois arrivant aux ravitaillements, actif et solide, croisant les regards des spectateurs, cherchant dans ces pupilles voyeuses une forme de reconnaissance. Tiens donc voilà peut-être une raison ! La reconnaissance ! Serais-ce la vraie raison de mon engagement ? Ai-je besoin de reconnaissance dans mon univers, au point de vouloir tenter cette expérience ? Plus que la reconnaissance des autres, je crois que je cherche à me connaître, à me sonder et m’explorer pour mieux définir qui je suis aujourd’hui.                                                                               Un défi immense que je m’impose afin de définir un contour plus large de moi-même. Un costume moins étriqué, une vie plus charnelle faite de peurs, de joies, de fatigues et d’énergies. Je ne vais pas m’en priver si j’ai la possibilité de le faire, de le faire à moitié, de le faire en entier mais le faire ! C’est avant tout la démarche qui compte. L’action à entreprendre avant de penser au résultat. Cette action qui vous mobilise et vous organise tout entier dans la conduite de votre projet. C’est enivrant et paradoxal en même temps. Vous devez vous concentrer sur votre vie, la réduire pour la faire entrer dans un moule, un tube en plastique et d’un seul coup tout déborde. Cette aventure vous pousse à briser toutes vos limites et revoir tous vos repères sociaux. Vous entrez dans un monde inconnu et différent, une hyperactivité qui accélère votre vie et ne vous laisse plus de place pour la paresse et qui  remplit chacune des minutes de votre journée parfois de votre nuit. Ca y est ! Je suis le Théodore Monot de mon territoire de vie, un jeune Théodore sans barbiche mais à la curiosité affamée. Je vais m’explorer pour mieux me définir, poser les bornes d’un nouveau terrain en friche et y construire un nouvel être plus profond et moins superficiel. En fait, je vais épuiser mon corps pour nourrir mon esprit, le martyriser pour soigner cette tête endormie et le laisser en ruine pour construire une nouvelle approche philosophique que je ne trouve pas dans ce monde qui m’entoure.

 

Je commence à penser à chaque chose et chaque chose me fait penser à quelque chose. Qu’est-ce que je mange ? Pourquoi je mange ça ? Cela m’interpelle et ravit Nathalie qui s’engouffre en courant elle aussi dans la brèche que j’ai ouverte. Elle m’alerte et surtout tel un enfant m’apprend à lire les étiquettes. Tout n’est qu’huile de palme hydrogénée, acide ascorbique, émulsifiants, conservateurs et colorants. Mon dieu !!! Je croyais me nourrir, en fait, je ne me voyais pas mourir. Les étagères se vident. Les emballages commencent à disparaître. Les cols se font moins longs et moins pentus, mon corps se fait moins confortable aussi. Le léger petit bourrelet très au sud de mon abdomen et légèrement au nord de mon slip, commence à s’atténuer au fur et à mesure que Nathalie reprend en main la constitution de mon assiette. Je garde quand même certains jours pour tenter de briser ce flux de bon sens pour ramener  de l’excès,  source de plaisir indicible. Et paf !! Une croûte aux fromage, une raclette avec un bon vin blanc (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et les carottes aussi !), un pot-au-feu avec une mayonnaise maison pour retrouver le plaisir de passer à table et accepter aussi les légumes variés, les soupes et le boulgour !!! Mais qui donc mange du boulgour ? Suis-je le seul au monde ! Le stock de paquets de boulgour a pris la place du Nutella, du chocolat au lait et des biscuits, si avec ça je ne termine pas cette course ? …. 

 

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